Le deuil …c’est-à-dire les forces qui font vivre (plan de l’intervention du Dr Geneviève DEMOURES)
ARES le 18 septembre 2019
Les étapes du deuil :
Universelles mais dépendantes des histoires personnelles et du vécu de chacun
Plus qu’un travail c’est un cheminement personnel chacun à son rythme avec des étapes qui ne se déroulent pas forcément dans l’ordre, qui peuvent se chevaucher…
Elisabeth KUBLER ROSS, dans son ouvrage en 1969, a défini 5 étapes qui sont une série d’émotions ressenties par les malades face à un diagnostic sévère, ou en fin de vie mais aussi par les proches face à un deuil qui les touche
Choc et déni : réaction temporairement salvatrice à une douleur insurmontable « ce n’est pas possible »
Phase brève mais qui peut devenir pathologique si la personne n’est pas en capacité d’y mettre fin
Colère : révolte contre une injustice
Tentation de désigner un responsable
Entre accusations et culpabilité
Etape très douloureuse et délicate à traverser
Négociation (marchandage) : face à une telle frustration la personne confrontée à l’irréversibilité va tenter de négocier un éventuel retour du disparu de manière irrationnelle
Dépression : incapacité d’affronter le quotidien
Aucune issue à la sortie de la souffrance
Repli sur soi passivité cette phase doit alerter si elle dure et se différencie du chagrin que l’on éprouve de manière bien légitime après le décès d’un proche
Acceptation : trouver en soi les forces, les ressources pour sortir de l’isolement et envisager à nouveau la présence des autres
Prendre de la distance face au chagrin et reprendre le cours de sa vie sans pour autant oublier l’être absent
Période de reconstruction émotionnelle
Faire sens ou plutôt retrouver du sens
Capacités de résilience, dire son chagrin
Le rôle des autres dans l’écoute et l’accompagnement
Selon les Croyances et les valeurs (résurrection, vie éternelle, réincarnation..)
Selon âge du défunt et son histoire personnelle
Mais il y a des limites …PAS D’AGE POUR PERDRE UN PARENT
Et pourquoi y aurait-il un âge pour mourir ?
Deuil de soi-même, conscience de sa propre finitude fin des rêves et de ce qu’on avait imaginé de son avenir
Selon deuil brutal ou après une maladie plus ou moins longue
Question du don organes se pose … pouvoir anticiper
Le moment de la mort : y a-t-il eu souffrance ou pas,
Les rituels pour traverser le moment de la séparation
La présence des proches … empathie
Directives anticipées, dernières volontés, testament de vie ?
Pouvoir exprimer ses émotions face au « scandale » de la mort
Ce n’est pas être infidèle que de trouver encore des forces de vie
Pouvoir survivre en aidant les autres à surmonter leur propre désespoir (Elie wiesel)
Passage d’un état à un autre quelles valeurs spirituelles ?
Question de l’au-delà ? permanence du défunt dans notre histoire
Consolation ce beau mot qui évoque toute la tendresse …
Pourquoi meurt-on ? mais plutôt Pourquoi vit on ?
DISCUSSION / DEBAT
*Témoignages de mères endeuillées. Bouleversement de leur vie, difficultés à vivre puis à se reconstruire ; voies de la résilience ; nécessité d’être en relation avec son entourage ; relations apaisées avec le défunt qui reste présent, autrement, dans leur vie. « L’amour ne meurt pas ». « Le plus grand cadeau c’est de nous écouter ». »Il faudrait choisir la vie »
*Présentation par Hélène Plaud de « Jonathan » : association de parents et de frères et sœurs vivant l’épreuve du deuil. Lieu de parole et de soutien. « Jonathan Dordogne » : Hélène PLAUD (06 83 27 70 79 / helene.plaud@wanadoo.fr) A Sarlat existe le « Café Deuil » 18 rue Thiers se tenant le dernier Lundi du mois.
*Rites passés et présents du deuil : apports et soutien.
*Déni actuel, civilisationel, de la mort. Faut-il se préparer, à mourir ? « Quel prix je donne à ma vie ? Quel sens je donne à ma mort ? »